La Ninebot ES2 est sans nul doute la trottinette phare du moment. Elle présente en théorie, un bon rapport qualité prix qui en fait une alternative de taille face à la Xiaomi M365.
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Toutefois cet appareil vendu généralement 350 euros vaut-il réellement son prix ? Grâce à notre essai vous saurez tout en détail : du design aux fonctionnalités en passant par le confort de conduite ou la fiabilité. Les forces et faiblesses de la Ninebot ES2 face à la M365 seront également décortiquées.
Ninebot ES2 : présentation complète
Livrée dans un carton allongé, la trottinette ne requiert pas une grande préparation mise à part 2 opérations à effectuer : connecter l’adaptateur électrique alimentant le guidon et fixer celui-ci sur la potence. Il est prévu à cet effet un tournevis en T et quatre vis dotées d’une rondelle de petite taille en caoutchouc qu’il suffit d’installer dans les emplacements réservés. Toutefois, même s’il n’a pas été question de faire d’autres réglages, il est conseillé de mener une inspection rapide de l’appareil et de la visserie avant utilisation. Ceci afin d’éviter toute mauvaise surprise.
Les choix du fabricant ont dicté le design global de la trottinette : la décision de placer les cellules composant la batterie au niveau de la potence et non du desk, permettent d’avoir une grosse colonne et un plateau principal plutôt épais. Ce qui différencie ce modèle de la M365.
La colonne étant agrémentée d’un crochet de petite taille pour accrocher les sacs, renferme également le connecteur de recharge avec un capuchon en caoutchouc qui n’est pas bien fixé. On y retrouve aussi le siège la batterie optionnelle. En dessous du guidon, se situe un phare LED avec un bon éclairage.
La configuration au niveau du guidon n’est pas complexe : deux gâchettes rotatives entourent la tête de la potence sur laquelle figure l’afficheur LCD et le bouton Power. A l’allumage de l’appareil, le compteur affiche la vitesse instantanée en Km/h, le mode de conduite choisi, ainsi que le niveau de batterie. Pour conduire, il faut simplement donner un petit coup de pied pour que la trottinette s’élance. La gâchette droite permet d’accélérer et celle de gauche de freiner.
Techniques de pliage et suspensions
Placé au niveau de la roue avant, le moteur est surplombé par un amortisseur qu’un accordéon en caoutchouc protège. On retrouve aussi par-là, le mécanisme de pliage qui est simple à actionner : il faudra juste appuyer avec la pointe du pied sur le levier faisant une impulsion vers l’avant au niveau du guidon. Dès lors qu’il est plié, l’engin se maintient grâce au crochet situé dans une encoche placée au niveau du garde-boue arrière.
Le petit plus par rapport à l’ES1 est que le levier qui est activé au coup de pied, exerce un repliement permettant une réduction des probabilités de déblocage inopportunes.
La version 1.2 n’a plus le deck lisse de l’ES1, mais un revêtement constitué par des losanges. A l’arrière du deck, se trouve l’amortisseur principal, avec un ressort caché sous la trottinette. Les deux axes de la roue arrière comportent les feux arrière. Ils sont continuellement éclairés lorsqu’on allume les phares et ils clignotent lorsqu’on freine.
La roue qui se trouve en arrière est surmontée par un garde-boue qui sert de frein de secours. L’appareil est également constitué d’une partie renforcée sur laquelle on peut exercer une pression avec le pied pour faire un frottement sur la roue. Elle sera certainement rarement utilisée mais peut être utile en cas de freinage d’urgence.
Lorsqu’on allume la trottinette, on remarque une lignée d’une douzaine de LED placées au niveau de la face inférieure du deck. Le propriétaire peut choisir la couleur de l’éclairage ainsi que les degrés au niveau de l’application mobile. L’éclairage permet au pilote et à son appareil d’être visible la nuit dans des lieux peu éclairé. L’éclairage n’a pas de réel impact sur l’autonomie du moteur.
Lorsqu’elle est pliée, la trottinette se repose sur partie inférieure de son desk. Son design la rend plutôt facile à manier surtout dans les cas ou il faut la charger dans un coffre de voiture tout en laissant la roue arrière en bas. Quand au guidon, il n’est pas ajustable en hauteur.
Performances et confort de conduite du Ninebot ES2
Voici les principales caractéristiques présentées par le fabricant :
– moteur 300W
– vitesse de pointe de 25 Km/h
– batterie 187 Wh
– autonomie de 25 Km
Le poids utilisateur maximal est fixé à 100 Kg, la capacité de franchissement peut aller jusqu’à des pentes de 10 degrés. A l’allumage, trois modes de conduites sont proposés au compteur et sont identifiables par un petit S : rouge pour le mode Sport avec des performances maximales ; bleu pour le mode standard, permettant une vitesse de pointe avec une accélération moyenne visant la protection de la batterie ; l’absence de S visant le mode Limité, avec une vitesse plafonnée à 15 Km/h (qu’on peut régler au niveau de l’application).
Il est très simple de procéder au réglage : appuyez longuement sur le bouton power pour l’allumage ou l’extinction de l’appareil, rapidement pour actionner les phares ou exercez une double pression pour changer de mode.
Nous avons utilisé particulièrement le mode sport pour effectuer ces tests avec un pilote pesant 75kg et des températures extérieures d’au moins 20 degrés.
Nous avons obtenu une vitesse au compteur plafonné à 26 km/h, concordant parfaitement avec la mesure obtenue par GPS, ce qui n’est pas mal et correspond bien à un déplacement en milieu urbain. L’inconvénient de s’habituer au mode sport, est que le fait revenir au mode standard donne le sentiment d’être à la traine.
Le frein électromagnétique permet de s’arrêter en actionnant le moteur de la roue situé en avant. Dès que l’habitude de se placer un peu à l’arrière pour aider à la compensation du mouvement est prise, le freinage devient plus efficace.
Toutefois nous avons remarqué lors de ce test une petite résistance à l’arrêt après le freinage, comme si la roue était collée un laps de temps avant de se libérer.
Le modèle est doté d’un freinage à récupération d’énergie (KERS) activé dès que l’accélérateur est relâché. Trois modes de KERS sont disponibles au niveau de l’application mobile : faible, medium et fort.
La conduite est relativement agréable dès l’instant où il n’y a pas d’obstacle sur la route. Cela se dégrade dès que les conditions se détériorent. Toutefois, l’appareil demeure parfaitement utilisable, mais il faut être prudent afin d’éviter une chute.
En tenant compte des pneus pleins, on peut dire que le confort général est satisfaisant. L’amortisseur arrière offre un très net avantage par rapport à la version ES1, pour réduire les vibrations mais aussi pour parfaire la tenue de route. L’amortisseur avant apparait particulièrement moins efficace : en exerçant une force manuelle, on a l’impression qu’il s’enfonce.
Du moment où on roule sur une distance goudronnée de quelques kilomètres, il n’y a pas de problème. Sur de plus longs trajets, ou des routes vallonnées, on peut se fatiguer plus rapidement. A ce niveau, la Ninebot ES2 est vraiment en dessous de la M365, plutôt bien avantagée par ses pneus gonflables.
Autonomie ES2, recharge, batterie optionnelle
Grâce à la batterie intégrée, on peut avoir une autonomie d’au moins 18 km en mode sport. C’est certes un peu en dessous des prescriptions du fabricant mais cela reste tout de même normal vue la capacité de 187 WH ou 5200 mAh. En 3H30mn, la batterie peut être complètement rechargée, permettant de conduire sur une distance de 20km en mode standard ou éco.
Avec la batterie optionnelle la capacité peut être multipliée par 2 et permettre ainsi une autonomie de 35 kms. Ce gain d’autonomie accroît les performances faisant ainsi monter la vitesse de pointe à 30 km/h en mode sport.
Application Ninebot et réglages
La trottinette est paramétrable via l’application Ninebot sur iOS et Android. On peut grâce à elle, effectuer des mises à jour de firmware, s’enquérir de la distance parcourue, paramétrer l’intensité du freinage récupératif. L’application, dès lors qu’elle est connectée, permet aussi la personnalisation de l’éclairage ornant le bas de l’engin mais aussi l’activation du régulateur de vitesse.
Débridage de la Ninebot ES2 ?
Ce n’est pas possible actuellement mais on peut espérer qu’un jour un débridage totalement logiciel soit disponible. Déjà les russes se sont activés dans le domaine et ont effectué avec succès des modifications sur une ES2 bien qu’elles nécessitent pour le moment un flash manuel avec un contrôleur dédié.
Notre avis sur le Ninebot ES2
Au finish, nous avons trouvé que le Ninebot ES2 répond bien aux attentes en matière de performance, de confort, d’autonomie et d’agrément de conduite., surtout vu le prix de vente qui est de 350 euros en Chine.
Certes aucun problème technique n’a été décelé mais on ne pourrait s’y fier et jauger de la fiabilité de l’engin surtout avec un seul exemplaire testé. Les premiers exemplaires vendus ont révélé des erreurs techniques qui ont été corrigés dans ce nouveau modèle testé mais on n’est jamais à l’abris d’une panne.
Il existe jusqu’à quatre versions successives de la ES2. Les versions 1.2 qui remplace les versions 1.0 et 1.1 qui ne sont plus en vente, les versions 1.3 et 1.4 sans défaut majeur à priori.
Au finish, nous vous conseillons la Ninebot ES2 qui est la plus exploitée en raison de son équilibre, de sa moyenne performance, de sa robustesse, de sa batterie supplémentaire.
Ninebot ES1 ou ES2 ?
Si votre budget n’est pas conséquent, optez pour une ES1 vendue aux environs de 280 euros en chine. Vous ferez certainement une économie, toutefois vous ne bénéficiez pas de l’éclairage du deck, la suspension arrière et 5km/H en pointe
Choix entre la Xiaomi M365 et la Ninebot ES2 ?
La M365 est vendue aux environs de de 380 euros en France, quelques dizaines d’euro sont économisés si l’achat est effectué en chine, cela la place au même niveau que la Ninebot ES2.
En termes d’esthétique, le choix ne peut être mené que personnellement. Choisissez celle qui a vos yeux vous paraît plus belle et dont l’aspect et le style vous plaisent le plus.
Sur le plan technique, la M365 se différencie par un plus grand confort offert grâce aux pneus gonflables, un freinage plus net (grâce au frein à disque mécanique complétant le frein électromagnétique) et la possibilité de débridage de l’engin pour atteindre 30 Km/h et profiter d’un gain à l’accélération ou en hauteur.
Il est possible d’y ajouter une seconde batterie si vous êtes prêts à intervenir à l’intérieur de l’engin.
Ces avantages sont toutefois contrastés par un défaut pouvant paraitre insupportable au cas où vous n’êtes pas amateur de bricolage : avec la M365, vous risquez de devoir gérer des crevaisons, remplacer le lock de la potence ou installer un renfort sur votre garde-boue arrière. Ici, l’ES2 devient clairement moins pénible, particulièrement grâce à ses pneus pleins.
Il existe des groupes très actifs autour de ces 2 modèles, en particulièrement sur Telegram, permettant d’avoir des réponses à des questions techniques, de même qu’une multitude d’accessoire pour l’un et l’autre de ces deux engins. Un choix s’avère particulièrement difficile.
La Ninebot ES2 au meilleur prix
Le marchand chinois Gearbest réalise souvent des ventes flash et promotions sur la trottinette. La durée de livraison est relativement longue pour l’achat depuis la chine (un à deux mois). Toutefois, le SAV sera réduit, certainement même inexistant, mais l’achat en chine permet de bénéficier de prix très alléchants (en partie parce que la TVA n’est pas déclarée).
Chez Amazon, elle est disponible à 599 euros, avec tous les avantages que l’on connaît dans le cas d’un achat en France.
La batterie optionnelle est en vente en Asie aux environ de. Elle est vendue aux alentours de 160 euros. En France elle vaut vers les 200 euros.
La Ninebot ES2 est souvent proposée par Gearbest en vente flash aux environ de 350 euros avec frais de port incluent.
